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Posted at 12:47 PM | Permalink | Comments (0)
Christmas in the Trenches
[7 minutes]
Christmas in the Trenches by John McCutcheon
My name is Francis Tolliver. I come from Liverpool.
Two years ago the war was waiting for me after school.
To Belgium and to Flanders, to Germany to here,
I fought for King and country I love dear.
It was Christmas in the trenches where the frost so bitter hung.
The frozen field of France were still, no Christmas song was sung.
Our families back in England were toasting us that day,
their brave and glorious lads, so far away.
I was lyin' with my mess-mates on the cold and rocky ground
when across the lines of battle came a most peculiar sound.
Says I "Now listen up me boys", each soldier strained to hear
as one young German voice sang out so clear.
"He's singin' bloody well you know", my partner says to me.
Soon one by one each German voice joined in in harmony.
The cannons rested silent. The gas cloud rolled no more
as Christmas brought us respite from the war.
As soon as they were finished, and their reverent pause was spent.
'God rest ye merry, gentlemen', struck up some lads from Kent.
The next they sang was 'Stille Nacht". "Tis 'Silent Night'" says I
and in two toungues one song filled up that sky.
"There's someone commin' towards us now" the front-line sentry cried.
All sights were fixed on one lone figure trudging from their side.
His truce flag, like a Christmas star, shone on that plain so bright
as he bravely trudged, unarmed, into the night.
Then one by one on either side walked into no-mans-land
with neither gun nor bayonet, we met there hand to hand.
We shared some secret brandy and we wished each other well
and in a flare-lit football game we gave 'em hell.
We traded chocolates and cigarettes, photgraphs from home
these sons and fathers far away from families of their own.
Young Sanders played his squeeze box and they had a violin,
this curious and unlikely band of men.
Soon daylight stole upon us, and France was France once more.
With sad farewells we each began to settle back to war.
But the question haunted every heart who'd lived that wonderous night
"Whose family have I fixed within my sights?"
It was Christmas in the trenches and the frost so bitter hung.
The frozen fields of France were warmed as songs of peace were sung.
For the walls they'd kept between us to exact the work of war
had been crumbled and were gone for ever more.
My name is Francis Tolliver. In Liverpool I dwell.
Each Christmas come since World War One I've learned its lessons well.
For the ones who call the shots won't be among the dead and lame
and on each end of the rifle we're the same.
© 1984 John McCutcheon - All rights reserved
3:40 :
Peace is Possible [3:37 minutes]
Lecture supplémentaire :
PEACE ON EARTH:
The Christmas Truce of 1914
David Boyle
Kindle Single
Endeavour Press (November 30, 2014)
Posted at 07:38 PM | Permalink | Comments (0)
Jonathan G. Traduction, titre et précieuse aide : Jean Leclercq
Avant d'examiner les activités de la Banque d'Angleterre et, en particulier, son action de prévention du faux-monnayage, je voudrais narrer l'anecdote personnelle qui m'a conduit à rendre visite à la banque, sur Threadneedle Street [1], lors d'un récent séjour à Londres.
Au cours d'un précédent séjour à Londres, je m'étais trouvé en possession d'un billet de 20£ qui n'avait plus cours. J'écrivis à la Banque en joignant une photocopie du billet et en demandant comment il pourrait m'être échangé. La Banque me répondit que cela ne serait possible qu'à condition que je me rende personnellement dans ses services. Elle assortit sa réponse d'un reproche, celui d'avoir photocopié le billet, insistant sur les graves sanctions frappant le faux-monnayage ou la falsification des billets de banque. Ce que la Banque avait l'élégance de taire, c'est que dans le passé, le faux-monnayage avait été passible de la peine de mort ! Entre 1797 et 1821, plus de 300 faux-monnayeurs ont été pendus. [2]
Faux-monnayage
La Banque d'Angleterre a été créée par Charte royale en 1694 [3] afin de recueillir des fonds à une époque de guerre avec la France (la guerre de Neuf Ans, de 1688 à 1697 [4]). À l'origine, les billets de banque étaient écrits à la main, et ce n'est que plus tard qu'ils ont été imprimés. Le faux-monnayage naquit du parti que les faux-monnayeurs ne manquèrent pas de tirer de la méconnaissance des nouveaux billets dans le grand public ainsi que de leur mauvaise qualité. La plupart des faux-monnayeurs étaient des graveurs, mais il était également possible de faire des faux à la main [5].
En 1797, la France déclara la guerre à la Grande-Bretagne pendant les guerres de la Révolution française (1792-1807), ce qui provoqua des pénuries de métal jaune. Lorsqu'une petite force française débarqua sur le sol britannique, les craintes d'invasion se propagèrent rapidement. Les gens se ruèrent à la Banque d'Angleterre pour convertir leurs billets en or, ce qui était possible à l'époque. La réserve d'or de la Banque baissa de 16 millions à tout juste deux millions de livres.
Pour tenter de sauvegarder les réserves d'or déjà amoindries, le Premier Ministre, William Pitt le Jeune [6], ordonna à la Banque d'Angleterre de cesser d'échanger les billets pour de l'or.
Les plus vastes tentatives de faux-monnayage visant la Banque d'Angleterre ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans le but de déstabiliser la monnaie britannique, les Nazis introduirent de faux billets de cinq livres en Grande-Bretagne. Ces faux billets étaient imprimés dans le camp de concentration de Sachsenhausen, situé à 30 km au nord de Berlin. Le projet portait le nom de code d'Opération Bernhard. Près de neuf millions de billets, d'une valeur faciale de £134 millions ont été imprimés par les Nazis – chiffre qui représentait plus de 10% du total des billets de banque alors en circulation au Royaume-Uni. Des mesures d'urgence furent prises pour freiner ce phénomène, notamment l'émission, en 1940, du billet spécial bleu d'une livre, dans lequel, pour la première fois, la Banque inséra un fil métallique. En 1943, la Banque cessa temporairement d'émettre des coupures de plus de cinq livres pour conjurer la menace de fausse monnaie.
Personnages historiques ornant les billets de banque
Le portrait du monarque anglais est apparu pour la première fois sur les billets pendant le règne d'Elisabeth II, il y a 60 ans. Le premier personnage historique à apparaître sur des billets de banque a été William Shakespeare, sur la coupure de 20£, en 1970. Cinq ans plus tard, un billet de 10 livres a été émis à l'effigie de Florence Nightingale (1820-1910), connue pour être l'initiatrice des soins infirmiers modernes. En 2002, un billet de cinq livres a été émis à l'effigie d'Elisabeth Fry (1780-1845), une Quaker, réformatrice des prisons, réformatrice sociale et philanthrope.
Après que les billets Nightingale et Fry aient été retirés de la circulation, la plupart des personnages historiques dont l'effigie est apparue sur les billets ont été des hommes (Winston Churchill, Charles Darwin, etc.). Toutefois, depuis 2014, le public a été invité à participer au choix de ces personnages. En 2017, cela a abouti à l'émission d'un nouveau billet de 10 livres, en l'honneur de l'écrivaine anglaise, Jane Austen, orné d'une citation de Miss Bingley, dans Orgueil et Préjugés : « J'estime qu'il n'y a finalement aucun plaisir qui vaille la lecture ». [7]
Actualités
Au cours du premier semestre de 2019, la Banque d'Angleterre a découvert 228.000 faux billets dont 201.000 étaient des billets de 20£.
En 2020, la Banque prévoit d'émettre un nouveau billet de 20£, à l'effigie de l'un des peintres britanniques les plus célèbres, Joseph Mallord William Turner (23 avril 1775 – 19 décembre 1851) [8].
Les nouveaux billets de 20£ seront mis en circulation le 20 février 2020 et remplaceront progressivement les coupures de 20£ actuellement utilisées.
La promesse de paiement au porteur
Depuis 1931, époque à laquelle la Grande-Bretagne a abandonné l'étalon-or, les billets de la Banque d'Angleterre ne sont plus calés sur l'or. Chaque billet porte la mention : « Je promets de payer au porteur...», suivie du montant de la coupure. Pour les billets autres que ceux qui ne sont plus en circulation (comme celui que j'ai récemment échangé lors de ma visite à la Banque), et que les billets déchirés, cette promesse n'a plus aucun sens. Quiconque présente à la Banque un billet d'une livre et exige l'exécution de la promesse se verra offrir en retour un autre billet d'une livre, ou des pièces de monnaie.
Ceci étant, la Banque est la gardienne des réserves d'or officielles du Royaume-Uni et d'une trentaine d'autres pays. La chambre forte, située sous la Cité de Londres, couvre une énorme superficie et il faut, pour l'ouvrir, des clefs de 0,91m de long.
Quelqus citations à propos de l'argent
Achevons cet article par un florilège de citations humoristiques à propos de l'argent :
Ralph Waldo Emerson: "Money often costs too much."
Dorothy Parker: "If you want to know what God thinks of money, just look at the people he gave it to."
John Updike: "Sex is like money; only too much is enough.
Edith Wharton: "The only way not to think about money is to have a great deal of it."
Mais n'oublions pas quelques phrases célèbres prononcées par des personnages de Jane Austen :
"Business, you know, may bring money, but friendship hardly ever does" (Emma).
"Money can only give happiness where there is nothing else to give it" (Sense and Sensibility).
"Where people are really attached, poverty itself is wealth"
(Northanger Abbey).
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[1] La guerre de Neuf Ans, guerre de la Succession palatine ou guerre de la Grande Alliance opposa le roi de France Louis XIV, allié à l'Empire ottoman et aux jacobiotes irlandais et écossais, à une vaste coalition européenne, la ligue d'Augsbourg menée par l'Anglo-Néerlandais Guillaume III, l'empereur du Saint-Empire romain germanique Leopold 1er, le roi d'Espagne Charles II, Victor-Amédée II de Savoie de nombreux princes du Saint-Empire romain germanique. (Wikipedia)
[2] En France, historiquement, le faux-monnayage, ou fabrication de fausse monnaie, a été considéré comme un crime de lèse-majesté, en ce sens qu'il attentait à l'autorité du souverain, à son droit régalien de battre monnaie. Comme tel, il était puni avec une extrême sévérité. Au Moyen-Âge, les faux-monnayeurs étaient ébouillantés et, jusqu'en 1832, ils étaient passibles de la peine de mort.
[3] La première banque dont on ait connaissance fut la Taula de la Ciutat, qui s'ouvrit à Barcelone, en 1401. On trouve des traces d'activité bancaire à l'époque romaine.
[4] La Banque d'Angleterre est connue sous le nom de « Vieille Dame de Threadneedle Street. Ce surnom, toujours d'actualité, lui vient d'une caricature du dessinateur satirique James Gillray, datant de 1797, intitulée :
« L'enlèvement politique ou La Vieille Dame de Threadneedle Street en danger », protestant contre l'adoption de la monnaie papier.
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L'enlèvement de la Banque, par James Gillray. |
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[5] Cette fausse coupure de 2£ a été exécutée à la main par un prisonnier de guerre français, détenu à Chatham (Kent). Plusieurs milliers de ses semblables ont été détenus en Angleterre pendant les guerres napoléoniennes (1803–1815).
.
[6] Pitt fut le plus jeune Premier Ministre de Grande-Bretagne en 1783, à l'âge de 24 ans, et le premier Premier Ministre du Royaume- Uni, à partir de 1801.
[7] Voir : « 200e anniversaire d'"Orgueil et Préjugés » 28/01/2013
[8] On reconnaît à Turner le mérite d'avoir largement ouvert la voie aux Impressionnistes et, plus tard, aux Expressionnistes abstraits. C'était un jeune prodige : dès l'âge de 14 ans, il fréquentait la Royal Academy of Arts. Lorsque le jeune Claude Monet était à Londres, en 1870-1871, il étudia assidûment l'œuvre de Turner. À cette époque, il se lia aussi d'amitié avec le peintre américain James Whistler, également influencé par Turner.
Lexique de CLIO :
ENGLISH | FRANÇAIS |
bullion, gold bar |
lingot d'or, or en barre |
counterfeiter |
faux-monnayeur, faussaire |
counterfeiting |
faux-monnayage |
credit crunch |
resserrement du crédit |
currency, change |
monnaie |
fiat money |
monnaie fiduciaire |
fractional currency |
monnaie divisionnaire |
gold standard |
étalon-or |
legal tender |
cours légal |
note, bill |
coupure, billet |
to convert into cash |
monnayer |
vault |
chambre forte |
Lectures supplémentaires :
L'informaticien Alan Turing figurera sur les nouveaux billets de la Banque d'Angleterre
Le Monde 15 juillet 2019
The Thieves of Threadneedle Street:
The Incredible True Story of the American Forgers
Who Nearly Broke the Bank of England
Nicolas Booth, November 2016
Le dernier article publié sur Le mot juste en anglais :
Un grand merci
Posted at 10:06 AM | Permalink | Comments (0)
L’article qui suit, traitant de deux hommes de lettres irlandais, Oscar Wilde et George Bernard Shaw, a été rédigé pour le blog par Colman O’Criodain et traduit par son épouse, Magdalena Chrusciel. Colman, natif d'Irlande, comme ces deux auteurs, travaille aux Fonds mondial pour la nature (WWF), depuis Nairobi, en tant que manager de la politique globale des espèces sauvages. Colman a vécu en Belgique, Suisse et France. Grand fan de Wilde aussi bien que de Shaw (et de ce dernier en particulier), il consacre son temps libre à la lecture. Passionné de théâtre en général, de cinéma, de musique classique, d’histoire et de gastronomie, il a écrit et publié un livre pour jeune public, The Master’s Book, sous le nom de plume Philip Coleman.
Magdalena, notre contributrice fidèle, a été notre « traductrice du mois » de mars 2013. Elle a grandi à Genève et y a fait des études qu'elle a ensuite poursuivies à l'université de Varsovie. Revenue en Suisse et diplômée de l'E.T.I. de Genève, elle possède une palette linguistique aussi large qu'originale avec la maîtrise de quatre langues : polonais, russe, français et anglais. Elle est traductrice-jurée et mène également des activités d'enseignement et de formation professionnelle.
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Amuse-bouche du blog :
Oscar Wilde, selon son amie Ada Leverson : « Oscar est aussi bien connu que la Banque d'Angleterre, mais un tantinet moins solvable. »
Quand George Bernard Shaw envoie à Winston Churchill des billets pour la première de sa pièce de théâtre Pygmalion, le dramaturge écrit : « Venez avec un ami. Si vous en avez encore. »
Churchill répondit « Impossible d'assister à la première, mais je serai là pour la seconde représentation – s'il y en a une. » [1]
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Il est facile de comprendre pourquoi de nombreux amoureux de la littérature et du théâtre ont tendance à comparer Oscar Wilde [2] et George Bernard Shaw [3]. Un grand nombre de similarités sont évidentes. Tous les deux sont nés à Dublin (Shaw moins de deux ans après Wilde) et ont grandi à une vingtaine de minutes de marche l’un de l’autre. [4] Tous deux sont des géants de la littérature qui ont contribué à définir notre conception de la dramaturgie anglaise de la fin du dix-neuvième siècle et pour ce qui concerne Shaw, des premières années du vingtième. Et tous les deux sont surtout très réputés pour leur esprit incisif.
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