Jean-Jacques Servan-Schreiber (1924-2006) (familièrement connu sous le sigle JJSS) fut un journaliste, un essayiste et un homme politique français de premier plan. Parmi les nombreux fleurons de sa carrière, figure la fondation de l'hebdomadaire L'Express qui ouvrit ses colonnes aux grands intellectuels des décennies cinquante et soixante tels qu'Albert Camus, Jean-Paul Sartre, André Malraux et François Mauriac.
Jean-Jacques a eu quatre fils, David, Édouard, Franklin et Émile, qui poursuivirent sur la voie des prouesses intellectuelles et professionnelles.
À partir du moment où Édouard a été admis à l'Université Carnegie Bellon à l'âge de 14 ans, les quatre frères y firent leurs études.
En 2012 j'ai eu l'occasion d'écouter une causerie de Franklin SS, au Consulat de France à Los Angeles. Le sujet en était son frère David, décédé le 24 juillet 2011 à l'âge de 50 ans, après s'être battu contre un cancer du cerveau décelé 19 ans plus tôt dans le cadre de ses propres recherches de neurologie.
David a accompli un important travail dans le domaine des sciences et de la médecine (à 22 ans, il était docteur en médecine en France, au Canada et aux États-Unis) et il contribua à la fondation de la section américaine de « Médecins sans Frontières ». Par ses livres, il transmit ses idées et ses connaissances à un large public : « Guérir le stress, l'anxiété et la dépression : sans médicaments ni psychanalyse » (2003) qui eut un grand succès en France et fut traduit en anglais sous le titre de : The Instinct to Heal: Curing Depression, Anxiety and Stress Without Drugs and Without Talk Therapy, et dans plusieurs autres langues ; « Anticancer » (2007), traduit en 40 langues et vendu à plus d'un million d'exemplaires ; et son dernier livre, publié après sa mort, « On peut se dire au revoir plusieurs fois », traduit en anglais par : Not the Last Goodbye : Reflections on Life, Death, Healing and Cancer.
Franklin m'a obligeamment communiqué le texte de l'épilogue du dernier livre de son frère: On peut se dire au revoir plusieurs fois (2011). Il s'agit de l'hommage d'Émile à son frère David, prononcé lors des funérailles de celui-ci, en l'église Saint-Eustache de Paris.
Les titres et les livres de David Servan-Schreiber reflètent sa philosophie du cancer : comment essayer de l'éviter et, si ce n'est pas possible, comment lui faire face. Il propose une conception globaliste de la prévention et du traitement du cancer qu'il a transmise à des millions de malades cancéreux, notamment par ses livres. Ses frères poursuivent désormais cette mission sacrée.
Lecture supplémentaire :
Hommage à David Servan-Schreiber
Le Figaro
David Servan-Schreiber, Exponent of Cancer Treatments, Dies at 50
New York Times, July 29, 2011
Jonathan G.
Les livres de David Servan-Schreiber sont remarquables et méritent vraiment le détour. Le dernier :" On peut se dire au revoir plusieurs fois ", écrit peu avant sa mort, est particulièrement émouvant.
Posted by: Régis Pluchet | 08/09/2021 at 06:31 AM